Rédigé par Olivier Disle le 24/10/2013 à 12:22 dans Branding, Marque | Lien permanent | Commentaires (0)
Reblog
(0)
| |
| |
Bonjour,
Je rejoins en cette mi-octobre l'ObSoCo en tant que responsable du pôle Action Marketing.
Qu'est-ce que l'ObSoCo ?
L'Observatoire Société et Consommation a été créé en 2011 par Nathalie Damery (ex-GS1), Philippe Moati et Robert Rochefort (ex-Crédoc).
A quoi sert l'ObSoCo ?
A l'ObSoCo, on fait le constat que le modèle de consommation tel que nous le connaissons depuis l'arrivée de la 4cv et du réfrigérateur est désormais bien fatigué et qu'il est en train de muter. Irrémédiablement.
Concrètement, cela veut dire que pour de multiples raisons (pouvoir d'achat, contrainte écologique…) la consommation va de moins en moins consister à acheter des produits mais leurs effets. On les appelle les effets utiles.
On le voit tous les jours, de nouvelles formes de consommation émergent : location, partage, échange, troc, recyclage, collaboration.
Pourtant, les modèles économiques des acteurs de la grande consommation (entreprises et enseignes) sont encore largement centrés sur le modèle d'avant : celui de la transaction.
Des volumes, des volumes, des volumes.
Des VMN, des VMN, des VMN.
De l'ARPU, de l'ARPU, de l'ARPU.
Qu'on se comprenne bien. L'ObSoCo ne prône pas la décroissance mais souhaite accompagner les entreprises pour qu'elles prennent le virage qui se dessine à l'heure actuelle.
Notre rôle à l'ObSoCo consiste donc d'abord :
A observer et analyser ces mutations.
Cela se fait par exemple via un "Observatoire des comportements de consommation émergents" (occasion, location, DIY, SEL).
Cela se fait aussi via des analyses transversales comme le "Baromètre de la confiance". Un outil bien utile pour mesurer l'attachement aux marques.
Notre rôle est ensuite le conseil auprès des entreprises.
Nous intervenons par exemple en appui de comités de direction et via du coaching de dirigeants.
Le pôle Action Marketing vient désormais élargir sur un plan plus opérationnel le champ d'intervention de l'ObSoCo.
Venez nous voir. Nous sommes rue de Calais à Paris dans le 9ème.
Entre la Place Clichy et les grands magasins.
A bientôt.
Olivier
PS : ce blog continue et ses articles, opinions et idées n'engagent que moi.
Rédigé par Olivier Disle le 14/10/2013 à 15:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
Reblog
(0)
| |
| |
Pour ceux qui l'auraient manqué, voici la vidéo présentant la politique industrielle du gouvernement destinée à réindustrialiser l'industrie de la France industrielle.
"La politique est un art tout d'exécution" déclarait récemment et à ce sujet, Arnaud Montebourg.
En effet.
Je ne sais pas qui a fait "ça".
On reconnait juste l'incroyable Podalydès dans la voix off.
Que dire ?
C'est pas très bien du tout. C'est même franchement lamentable.
Mais au-delà de cela ?
Communiquer ("mettre en commun") implique construire une relation entre un émetteur et un destinataire.
Une communication génère des perceptions relativement tangibles (on tangente l'oxymore, mais bon) de comment l'émetteur se considère et comment il considère son destinataire.
Dans cette vidéo, l'émetteur apparaît comme quelqu'un qui n'a aucun regard sur la façon dont on communique de nos jours. Qui ne vit pas dans le monde réel.
Son seul référent, ce sont les campagnes électorales. Un terrain familier. Avec ses codes, son vocabulaire, ses références, ses adjuvants (les journalistes qui suivent le caravansérail à l'année), etc.
En sortant de ces codes, le politique se dévoile. A poil il est.
Je parle ici du gouvernement en place mais c'est certainement la même chose pour ceusses d'en face qui ont tous relativement le même parcours. De la rue Saint Guillaume à Paris à la rue Sainte Marguerite à Strasbourg, en passant par la rue d'Ulm ou la riante ville de Palaiseau.
Le destinataire construit par cette communication apparaît comme un homme ou une femme, d'un âge indéterminé, mais qui n'aurait pas ouvert son poste de télévision Radiola depuis une quarantaine d'année.
Il ignore que la France a désormais des ingénieurs, travaille sur des ordinateurs à écran plat, compte dans ses entreprises des noirs et des blancs ensemble, construit des voitures et envoie des satellites dans l'espace.
C'est incroyable. On nous aurait caché des choses ?
Cette communication construit finalement la figure d'un destinataire pas très malin.
Comme disait Jacques Villeret dans "Le Diner de Cons" :
"Passez-moi l'expression, mais c'est un con !"
Rédigé par Olivier Disle le 18/09/2013 à 13:05 dans Branding, Publicité | Lien permanent | Commentaires (0)
Reblog
(0)
| |
| |
Le rapport sur la "Marque France" est très intéressant. Et j'y reviendrais dans quelques jours en croisant l'analyse avec le livre de Guillaume Duval "Made in Germany".
Dans le rapport sur la marque France, en synthèse, on nous explique que la France, c'est ça :
C'est pas faux et c'est pas con, même si c'est un peu faux et un peu con quand même. Mais j'y reviendrais.
Mais voilà que sort le nouveau permis de conduire devant remplacer le trois volets couleur papier toilette qu'on se trimbale depuis des décennies.
Alors ? Une occasion de faire un peu preuve d'amour des gestes et des savoir-faire, de la capacité à penser et à initier, voire de l'art de la surprise ?
Aucune surprise dans ce design. Il est épouvantable, illisible, stupide, raté et laid.
Qu'on ne vienne pas me dire que c'est pour des questions de sécurisation du document.
Celui qui me dit ça, je lui fais bouffer une monographie de Jean Widmer.
Nos dirigeants n'ont pas le sens du design. Ils ont peut être un portrait de Colbert accroché dans leur bureau, mais le sens du beau, certainement pas.
J'ai mal à la France comme dirait Roger Chinaud.
Rédigé par Olivier Disle le 12/09/2013 à 23:21 dans Branding, Identité visuelle, Marque | Lien permanent | Commentaires (0)
Reblog
(0)
| |
| |
Dan Wieden, c'est lui.
Il a créé l'agence Wieden & Kennedy (probablement avec un type dénommé Kennedy) l'année où je passais le bac.
W+K a produit quelques petites campagnes dans l'histoire. Pour Nike (avec "Just do it") ou pour Coca Cola.
Adage nous présente la vidéo de son discours récent au Congrès International des Petites Agences Indépendantes Qui Se Réjouissent de la Fusion Publicis-Omnicom (le CIPAIQSRFPO) où il déclare entre autres qu'il est temps pour elles d'affûter leurs sabres face à ces grands mastodontes de la publicité.
Il y raconte une anecdote fondatrice, qui lui a fait réaliser le bénéfice, non de l'échec en lui-même mais de la capacité d'apprendre de ses échecs.
Le "Freedom to fail".
Avant W+K, il s'emmerdait dans son boulot chez Georgia Pacific.
Il a tout fait pour se faire virer et a réussi. Mais le jour de son licenciement, il s'est aussitôt reproché son immaturité et son manque de sens des responsabilités (il était marié et père de bientôt trois enfants).
Rentrant chez lui, il trouve sa femme en train de plier des couches (réutilisables à l'époque).
Elle : hi honey, how's work ?
Lui : well, actually, they fired my ass.
Elle : well, something will turn up (avec un grand sourire).
Au delà de la dimension psychosexuelle de l'anecdote, ce qu'il dit c'est qu'en une seule et simple "sweet sentence", Mme Wieden lui avait donné ce qu'il ne pouvait se donner lui-même : la liberté d'échouer.
"Fail harder" est devenu le motto de W+K.
A un team de juniors qu'il venait d'engager et qui ne produisait rien de bien tellement elles étaient intimidées de se trouver là, Wieden déclara en les engueulant qu'elles ne deviendront sympa envers lui qu'à partir du moment où elles auront commises trois bonnes grosses erreurs.
Il paraît que chez Razorfish, on est incentivé sur ses erreurs.
Alors, suprême ruse du pervers narcissique ou vrai belle ruse de la raison et vrai talent managérial, inciter les gens à faire des erreurs pour progresser.
Rédigé par Olivier Disle le 01/08/2013 à 19:43 dans Publicité | Lien permanent | Commentaires (0)
Reblog
(0)
| |
| |
Rédigé par Olivier Disle le 30/07/2013 à 17:57 | Lien permanent | Commentaires (0)
Reblog
(0)
| |
| |
Ce n'est pas le GALFA Club. C'est le GAFA Club. Le club des quatre poids lourds du numérique qui de plus en plus nous vendent les mêmes choses (des contenus), nous achètent la même chose (notre attention) et voudraient nous incorporer chacun dans leur écosystème pour en retirer les loyers.
Cette bataille d'attention et de contenu se joue aussi sur l'identité de marque. Parce que pour tout consommateur, une marque naît d'abord de la différenciation.
Le précurseur historique et leader toutes catégories en matière d'identité visuelle est Apple. Avec la rémanence de l'obsessionnel Steve Jobs, le skeuomorphique Scott Forstall et le très secret Hiroki Asai, responsable de l'identité visuelle chez Apple, à la tête d'une équipe interne de 200 personnes.
Historiquement, Apple a toujours ancré son design sur un référent analogique, celui du monde réel : des engrenages pour désigner les réglages, un clap pour évoquer les vidéos, voire des étagères en bois pour parler de bibliothèque numérique.
La grande rupture qui semble se dessiner est l'abandon du skueuomorphique pour une identité "very flat" à ce qui se murmure et que nous pourrons vérifier lundi 10 juin prochain à 19h en suivant la conférence d'Apple au WWDC.
Scott Forstall viré d'Apple, c'est Jony Ive qui a repris le design UI et qui renvoit à Alcatraz le design skueumorphique. Pour paraphraser Philips, c'est "flat and simplicity".
Le monde était plat. Le design le devient.
Très fonctionnelle voire uniquement fonctionnelle au départ, l'identité visuelle de Google ne se résume pas à ses doodle animés, destinés à fêter l'invention du synthé par Robert Moog ou le 540ème anniversaire de Copernic.
Le système de marque est très malin avec une gestion du nom de marque bien tempérée : de Google Wallet à Gmail, en passant par YouTube pour des raisons historiques.
On découvre grâce aux créateurs eux-mêmes, les principes de l'identité graphique de Google (le site complet est là).
C'est très très très intéressant.
D'abord parce que l'extrême rigueur des principes montre qu'il n'y a pas qu'Apple à être scrupuleux sur l'expression de son identité. Voire maniaco-obsessionnel.
Ensuite parce que cela converge pour indiquer l'arrivée du plat et la fin des coquetteries 3D en matière de logo et de design depuis des années.
Voici les grands principes de l'identité graphique de Google :
Simplicité.
Tu as envie d'essayer de faire quelque chose de compliqué ? Eh bien essaye de le faire le plus simple possible. Tu vas voir. C'est mieux.
Approche géométrique systématique des formes.
De face et pas de relief. Plat quoi.
Des ombres nettes et pas floutées.
Des combinaisons de couleurs définies et une attention au pixel près. "Mind the pixels" : même petits, ils sont précis.
Google commence à créer son monde, naïf (en apparence), sympathique (enfantin donc infantilisant), coloré, ludique.
Et il l'a formalisé. Il est bien spécifique. Différent. Déseffrayant.
En troisième position, voici Facebook. Qui est bien "enclavé", comme dirait Mercedes Erra, dans son monde bleuté, parsemé de quelques icônes et surtout jonché de contributions de qualité graphique inégales sur les pages des marques ou des membres.
Le monde Facebook est assez plat, sans jeu de mots. Assez terne.
Bon dernier, avec une réelle absence de goût et d'intérêt pour le sujet : Amazon.
Pour le moment, Amazon a une identité de logisticien. Ce qu'ils sont. Mais il serait logique qu'ils soient en train de plancher sur leur design pour posséder enfin une vraie belle identité.
D'ailleurs, ils en ont bien besoin. Ne serait-ce qu'à cause de leur système d'exploitation Silk.
Et puis j'en oublierais presque un. Qui ne boxe pas dans la même catégorie mais qui a construit depuis quelque temps une iconographie de marque très aboutie, car il est désormais dans le grand jeu de la relation-participation avec ses clients-utilisateurs : c'est Nike+.
Voilà l'enjeu. Mettre de l'identité, de la différenciation et créer de l'empathie dans un monde virtuel où rien n'est tangible.
Rédigé par Olivier Disle le 07/06/2013 à 16:41 dans Branding, Digital, Grande consommation, Identité visuelle, Marque, Web/Tech | Lien permanent | Commentaires (0)
Reblog
(0)
| |
| |
Il faudrait commencer par le plus incroyablement et sans doute involontairement comique dans la forme : celui de BrandZ.
Comment un groupe comme WPP peut-il produire quelque chose d'aussi grotesque ?
- Est-ce qu'on lui fait une martingale ?
- Là, je ne sais pas. Franchement je ne sais pas.
Rédigé par Olivier Disle le 23/05/2013 à 11:21 dans Branding, Marque, Réseaux sociaux, Web/Tech | Lien permanent | Commentaires (0)
Reblog
(0)
| |
| |
Le Tribeca Film Festival.
Rédigé par Olivier Disle le 22/05/2013 à 09:01 dans Digital, Publicité, Web/Tech | Lien permanent | Commentaires (0)
Reblog
(0)
| |
| |
Je viens de lire deux petits livres et je suis bien embêté.
Le premier, c'est Delivering Happiness (en français aux éditions Leduc, L'entreprise du bonheur).
Il est l'oeuvre d'un Américain d'origine taiwanaise. Tony Hsieh (prononcer "toniché").
Diplômé d'Harvard à 22 ans. En 1996, il crée une start up, revendue à Microsoft deux ans plus tard pour 265 millions de $.
Il a 23 ans. Il glande un peu. Joue au poker à Vegas (il lit des livres sur le poker pour gagner au poker et gagne au poker).
Il crée un fonds d'investissement. Investit puis prend en 1999 la direction de Zappos.com, site marchand de chaussures sur internet.
En 2009, il revend Zappos à Amazon pour 1.2 milliard de $ (dont environ 20% dans sa popoche).
Sa vie, son grand œuvre, son approche du business sont tellement, mais alors tellement loin du capitalisme à la française. Là on y voit la quintessence d'une vision communautariste, positiviste, utilitariste, volontariste dont les Américains ont le secret.
Hsieh, c'est un enfant né coiffé, confiant en lui-même et dur à la tâche.
Zappos.com, c'est une entreprise - précurseur de la vente de chaussures en ligne (une fiction grammaticale il y a encore quelques années) - construite autour d'un noyau : la qualité du service client. Sans doute le meilleur service client au monde.
C'est l'exemple de ce à quoi on peut aboutir quand on crée une entreprise à partir d'une page blanche et qu'on n'a pas à gérer des décennies d'histoire, de rancœurs syndicales, de CEO mercenaires, d'actionnaires myopes et de salariés désabusés.C'est une culture d'entreprise aussi géniale d'intelligence que totalitaire, aussi performante qu'infantilisante.
Un exemple par exemple, comme dirait Jacques Klein :
A l'issue de la première semaine de training des nouveaux employés, on leur propose à chacun 2000$ s'ils démissionnent. En plus de leur salaire prorata temporis. Comme ça, on est sûr que ceux qui restent le font parce qu'ils croient dans la démarche de Zappos. Mélenchon entendrait ça, il avalerait Politique du Rebelle en format in-12.
Autre exemple par exemple, c'est que les téléconseillers ont carte blanche pour offrir le meilleur service client. Pas de durée maximum de conversation, pas de vente forcée, pas de guide d'entretien. Autonomie totale.
Hsieh raconte que le plus long échange téléphonique entre un client et un téléconseiller a duré près de 6 heures (sur Wikipedia, ils disent 8 heures).
Bref.
La qualité du contact client d'aujourd'hui construit les ventes de demain. Chez Zappos, on n'hésite pas à te répercuter sur un site concurrent s'ils sont en rupture d'un produit…
Deuxième livre : Amazonie. Infiltré dans le meilleur des mondes.
Petit récit de Jean-Baptiste Malet, 26 ans, qui s'est fait engager dans une plateforme logistique d'Amazon à Montélimar pendant plusieurs mois pour comprendre et raconter ce qu'il est impossible de savoir autrement, étant donné le culte absolu du secret et la pression qu'Amazon exerce sur ses salariés pour empêcher toute fuite, si minime soit-elle sur ce qu'il y a à l'intérieur de la boîboîte.
Rappelons-nous que Hsieh a vendu (par échange d'action) Zappos.com à Amazon.com. Donc il partage des trucs avec Bezos, en dehors de lui préparer des burgers sur le BBQ de son jardin.
Le récit de Malet est édifiant sur l'obsession productiviste et la pingrerie mesquine d'Amazon, le décalage ahurissant entre l'optimisme volontariste d'un Hsieh et le désespoir pessimiste du salariat précaire de notre pays.
N'étant allé vérifier ni à Las Vegas ni à Montélimar, je ne peux que juger sur la base de leurs propos. Donc toutes choses égales par ailleurs.
Deux anecdotes sur "l'Amazonie" de JB. Malet.
Quand on rentre dans l'entrepôt, on peut lire marqué au dessus de sa tête un très beau "Work hard. Have fun. Make history" en anglais dans le texte.
Qui génère un mélange d'indifférence et d'incrédulité chez les intérimaires qui se pressent pour prendre leur poste à 21h30.
Malet a choisi d'être picker pour son enquête.
Le picker, c'est celui qui va chercher les produits dans son chariot pour les amener au packer qui lui les emballe.
Pour picker, le picker parcourt plus de vingt kilomètres chaque jour (ou nuit). Son parcours est réglé par l'ordinateur qui l'oriente vers les produits les plus proches, comme dans une sorte de chasse aux œufs de Pâques sans fin, où sa productivité est mesurée en temps réel.
JB Malet n'y va pas de main morte sur la méchanceté, le sadisme, l'ingratitude, l'hypocrisie, la cupidité de l'entreprise Amazon et de son système qui emprunte plus à Taylor qu'à Toyota.
Même si Amazon est loin d'être la seule entreprise en France ou dans le monde à pratiquer flicage, brimades et rentabilité obsessionnelle, le livre de M. Malet nous met en lumière le décalage entre la légèreté de l'acte d'achat et la réalité humaine derrière.
Alors qu'est-ce que je fais ? J'arrête Amazon ?Je leur achète un... paquet de trucs à l'heure actuelle. Et depuis quinze ans, je leur ai filé un max de blé.
J'ai commencé sur le .com en 1998. Puis le .co.uk parce que la livraison était plus rapide. En 2000, je suis passé au .fr.
"J'ai tout vu, tout fait, tout usé" chez Amazon pour paraphraser un de ses fournisseurs. Le One-Click™, le compte Premium, le Market Place. J'ai acheté, mais alors, de tout. J'ai vendu aussi.
Avant je me faisais livrer au bureau pour avoir l'air tendance. Quand je rentrais de déjeuner, je trouvais ma commande sur mon bureau. Sous les yeux de mes collègues EBAHIS. Et moi J'EXULTAIS.
Après, je me suis fait livrer chez moi, pour avoir le plaisir de trouver ce petit paquet marron au pied de ma porte en rentrant.
J'ai constaté, sans aucun regret ni nostalgie ni culpabilité, que la multiplication des petits paquets marron a coïncidé avec une raréfaction voire quasi-disparition des petits sacs marron de la FNAC.
Mais depuis ce "voyage en Amazonie" (livre très à charge et peut être pas totalement objectif. Encore une fois, je n'en sais rien), je suis en revanche conscient d'une chose : c'est qu'avant que le gars d'UPS sonne à ma porte avec mon paquet contenant des cartouches d'imprimante, une monographie de Jean Widmer ou une centrale à vapeur, et pour assurer les délais de livraison proprement hallucinants d'Amazon, ce n'est pas l'entreprise du bonheur derrière.
Ce qui me frappe surtout, c'est à quel point tout est magiquement et génialement pensé pour rendre l'acte d'achat aussi facile que possible et occulter toute la sueur du back office.
C'est cet écran de fumée soigneusement entretenu qui, quand il se dissipe un peu commence à piquer les yeux et devient désagréable. N'en déplaise au très fat Montebourg.
Alors qu'est-ce que je fais ?
Je supprime mon compte Premium et le One-Click™ ?
J'imprime les pages de livres que je veux acheter et je descends les porter à la librairie d'en bas (en espérant qu'ils ne se fassent pas livrer par Amazon eux) ?
Et puis quoi d'autre ?
Le mathématicien Von Neumann expliquait à Richard Feynman pendant leurs promenades à Los Alamos qu'on n'a pas à se sentir responsable du monde dans lequel nous vivons. Cela dit, il travaillait sur la bombe atomique alors ceci explique peut être cela.
Mais moi dans tout ça ?
Je suis bien emmerdé.
Et qu'est-ce que je fais le jour de la sortie de l'iPhone 5S ? Je reste avec mon 5 ? Mais c'est pas possible !
Alors qu'est-ce que je fais ?
Comme disait Etienne Dorsay à Daniel dans Un éléphant ça trompe énormément quand on lui demande s'il veut une martingale :
- Là je sais pas. Franchement je sais pas.
Rédigé par Olivier Disle le 20/05/2013 à 15:41 dans Branding, Digital, Grande consommation, Livres, Marque, Retail, Web/Tech | Lien permanent | Commentaires (0)
Reblog
(0)
| |
| |